L'Union-novembre 2007
Alain Beaufey affiche une certaine sérénité et pose volontiers devant l'Espace Bernard-Lallemand, la réalisation emblématique du mandat qui s'achève.
Alain Beaufey sollicitera en mars un troisième mandat. Il dit avoir appliqué à la lettre son programme de 2001. Et à Prix, l'opposition est pour l'heure silencieuse C'EST décidé : Alain Beaufey se présentera en mars pour solliciter un troisième mandat à la mairie de Prix-lès-Mézières.
Il conduira une liste sans étiquette, certes renouvelée (« mais ceux qui arrêtent le font pour des raisons personnelles, pas pour des motifs politiques ou parce qu'ils seraient en désaccord » précise-t-il), une liste élaborée en fonction « des compétences, de la représentativité de chaque quartier de la commune et de la parité, même si la loi ne nous l'impose pas ».
A 57 ans, directeur de la chambre des métiers, Alain Beaufey se targue d'avoir respecté à la lettre le programme présenté en 2001. Il met en exergue la réalisation de l'espace Bernard-Lallemand, outil de premier ordre pour les associations et les jeunes générations : « Je constate que la déshérence de certains jeunes n'est plus de mise… »
En plein cœur de la ville, l'espace a été financé dans le cadre du contrat de ville : une sorte d'illustration des bienfaits de l'intercommunalité. Une réponse « concrète », aussi, à ceux qui s'opposèrent à la mi-mandat à l'intégration au sein de la communauté d'agglomération. Les débats ne furent pas aussi vifs à Prix que dans d'autres communes, mais on se souvient de pétitions assez corsées : « Les arguments des « anti » tenaient de la démagogie. Un épiphénomène. Les tracts d'alors affirmaient que des hordes de voyous dévasteraient le village et que les impôts allaient grimper en flèche… » sourit le maire. Qui affirme qu'aujourd'hui, plus personne ne remet en cause ce choix qui figurait d'ailleurs dans les engagements de 2001.
La question démographique
Toujours côté bilan, l'espace Bernard-Lallemand a été accompagné d'une restructuration du centre, avec la construction de logements sociaux. « Le prix du terrain est élevé : seuls peuvent construire à Prix des couples déjà quadragénaires dont les enfants sont déjà collégiens. Avoir un certain nombre de logements sociaux, c'est aussi garantir l'avenir de l'école » explique Alain Beaufey. Aménagement des terrains sportifs de la Poterie (vestiaires, courts de tennis) au sein d'une zone d'activité qui fonctionne bien, travaux d'embellissement et de sécurisation au lotissement de la Campagne et rue du Moulin figurent encore parmi les réalisations de l'équipe sortante.
« Je voudrais mettre en avant aussi la réfection du parking et des abords de l'école (213 élèves, chiffre stable), via un système de dépose minute : le travail a été réalisé en amont avec des étudiants de l'IUT Gaco, en liaison avec les enseignants, les parents et les élèves eux-mêmes : une démarche participative exemplaire… »
Si le programme pour 2008-2014 n'est pas encore bouclé, sa philosophie restera de « construire et travailler dans l'intérêt général, en maintenant le cadre de vie d'une commune ayant un rayonnement fort, et en maintenant une fiscalité mesurée ».
Reste pour cela à enrayer un début de déclin démographique : c'est l'objectif du village seniors de 100 à 150 pavillons, route de Warnécourt, projet porté par un promoteur privé que la commune soutient avec enthousiasme. La déclaration d'utilité publique sera initiée en décembre et les travaux débuteraient alors fin 2008. Ce sera le dossier phare du prochain mandat.
Philippe Mellet
Seul en piste
« S'il y a une concurrence, tant mieux ! » glisse Alain Beaufey.
Mais pour l'heure, nul bruit dans le village de quelque opposition. Il en ira autrement aux élections cantonales, où Alain Beaufey, cette fois à titre personnel mais toujours sans étiquette, devrait se présenter pour tenter de ravir le canton au sortant Pierre Pandini.
Une bataille qui sera sans nul doute plus délicate.